Villanueva de Tapia - Cuevas de Bajas
Date 16 avril 2009

Espagne E 4 GR 7

Etape : Villanueva de Tapia - Cuevas de Bajas

Distance : 24,7 kms
Temps : 7 h.35
Dénivelé : de +210 m. à +488 m.




Aujourd'hui, je ne compte ni les kilomètres, ni les dénivelés, ni les « emmerdes ». J'ai fait deux étapes en une, et je suis ce soir à Rute.
Départ à 7 h.30 de la casa rural. J'ai 3 kms à marcher pour rejoindre le point de départ qui est Villanueva de Tapia ; parcours sur route sans beaucoup de circulation à cette heure matinale pour le rythme espagnol.
Dès le départ, je songe à prolonger l'étape jusqu'à Cuevas de San Marcos pour être plus près de Rute, car je n'ai pas d'information pour y aller, ni pour traverser la Province de Cordoba.
L'itinéraire du GR7 - E4, en partant de Villanueva de Tapia, monte dans les oliveraies. En cours de montée, je rencontre une aire où 3 caravanes allemandes sont installées près d'une ruine. En chemin, je dérange beaucoup de lapins et de lièvres qui courent dans tous les sens. Les chasseurs ont du petit gibier à tirer !
Le ciel est relativement dégagé, mais la température est fraîche. De très bonnes conditions pour une marche à un rythme soutenu.
Ensuite, le chemin reste à flanc de collines. Le paysage d'oliviers s'étend presque à l'infini. On est sur le chemin des oliviers. Au loin une tronçonneuse émet son bruit caractéristique. C'est un agriculteur qui taille ses arbres.
A un moment du parcours, je coupe une boucle, car elle n'apporte rien de particulier au trajet du jour ; itinéraire qui se révélera être essentiellement un paysage d'oliviers.
Mais se repérer dans cette immensité d'oliviers, avec l'esquisse que je possède pour seul guide, relève de l'exploit. J'en fais une première expérience, car je rejoins l'itinéraire officiel à un autre endroit que celui prévu. C'est une ligne à haute tension qui m'a servi de guide sur la dernière partie de ma variante.
Trois kilomètres plus loin, j'entre dans Villanueva de Algaidas sous le regard de la Guardia Civil qui patrouille, comme tous les matins.
Dès le premier bar rencontré, je fais une halte pour boire un café et prendre la carte suivante du parcours.
Le bourg étant sous le vent d'une usine qui traite les olives, c'est une odeur prenante qui se manifeste tout au cours de la traversée de la ville. Une curiosité, un buste où la tête est coupée horizontalement au niveau de la bouche. Etrange, comme statue !
C'est sans difficulté que je trouve la bonne sortie du bourg correspondant au GR7 - E4. Sinon qu'exceptionnellement, il y a un panneau qui indique de prendre une route à gauche, alors que l'esquisse indique de prendre la route en face. Je décide de tourner à gauche, puisque les deux possibilités mènent aux ruines du Couvent franciscain.
Passé les ruines, je n'effectue pas le petit détour de 500 m., et je poursuis sur la route car je croiserai le GR7 - E4 un peu plus loin.
Je m'engage dans l'oliveraie, ainsi que l'indique l'esquisse du trajet.
Un nouvel errement me fait aboutir, plus tôt que prévu, au rio Burriana. Je rebrousse chemin pour me situer approximativement au niveau du chemin possible sur le quel je m'engage en prêtant une grande attention. Tout semble aller normalement, et je chemine sans difficulté quand j'arrive de nouveau au rio Bariana. Tout serait normal, car l'itinéraire doit suivre le ruisseau quasiment jusqu'à Cuevas de Bajas, mais sans le traverser. Or, le chemin que j'ai suivi m'oblige à traverser le ruisseau et à retourner vers le bourg d'où je viens.
Je décide de remonter la pente en escomptant trouver un chemin à mi-pente que je n'aurais pas vu. Effectivement, il y a une trace qui part dans la direction souhaitée. Je vois même les traces de pas d'une personne, mais qui vont en sens contraire. Tout à coup, je butte sur une profonde ravine, aussi dois-je descendre jusqu'au rio pour voir si un chemin existe. « Nada » ! Rien ! Je remonte une partie du flanc de la colline et traverse la ravine à un endroit moins abrupt.
Je poursuis mon cheminement à mi-pente, en suivant ce que je prends pour un chemin, mais qui se révélera en fait être les traces du tracteur travaillant le sol du champ d'oliviers. Et cette piste me mène, au travers de grandes herbes, de nouveau, au ruisseau où aucun chemin correspondant à l'esquisse n'est visible.
En continuant dans la direction, de nouveau, une grande ravine se présente. Je décide alors de remonter le champ, sachant qu'à 1 km environ se situe la route qui va de Villanueva de Algaidas, d'où je viens, à Cuevas de Bajas où je dois me rendre. J'effectue le reste du parcours jusqu'à Cuevas Bajas par la route.
Pendant tout ce temps, j'ai été bercé par le ronflement du ventilateur d'une machine agricole traitant les oliviers.
En chemin, j'avais déjà l'idée de ne pas m'arrêter à Cuevas Bajas, étape du jour, mais de continuer jusqu'au bourg suivant, de Cuevas de San Marcos.
Arrivé à Cuevas Bajas, je m'arrête dans le premier bar rencontré pour boire un autre café et demander mon itinéraire.
A la sortie, la signalisation me fait effectuer une montée pentue, alors que tout indiquait qu'il fallait suivre la piste en face, ce que me confirma un homme en haut de la côte.
Après être reparti sur le bon chemin, 400 m. plus loin environ, je vois une flèche du GR7 - E4 et une flèche jaune du chemin de Santiago. Je pense que je suis sur la bonne piste !
C'est encore un chemin dans les oliveraies qui monte, et descend, et serpente, en frôlant le rio Genil.
Mais se situer dans ce « maquis d'oliviers » avec une esquisse relève de la gageure, et ce qui devait arriver arriva. J'ai tourné à droite alors qu'il fallait aller tout droit ! Et je me suis retrouvé, une nouvelle fois, sur une route goudronnée à 3 kms de Cuevas de San Marcos.
J'ai atteint ce bourg à 13 heures. A la station service, on m'a indiqué que Rute était à 15 kms. Je me sentais en pleine forme, le temps était presque clément, j'avais essuyé une petite ondée une demi-heure auparavant.
J'ai acheté une bouteille de limonade et suis parti d'un pas guilleret. Avant de sortir de la ville, près d'un parc, j'ai mangé les 6 dattes qui me restaient de l'achat effectué à Tarifa et les 3 biscuits de réserve. J'ai bu beaucoup de limonade pour me réhydrater et me donner du tonus. En fait, le breuvage était zéro calorie !
J'ai démarré pour Rute à 15 h.15, en pensant éventuellement faire signe à un bus en cours de parcours si j'étais fatigué.
Depuis Cuevas de San Marcos, la route monte très légèrement, mais régulièrement. On domine de plus en plus la vallée, après avoir passé le barrage de Iznasar.
Le paysage est superbe car on domine les oliveraies au lieu de ressentir l'impression d'en être « prisonnier ». Ensuite, on traverse un espace de conifères et d'eucalyptus qui embaument l'air.
A la borne Rute 2 Kms, je ne vois toujours pas le bourg et je me demande si, en fait, il me reste plus de kilomètres à parcourir. En réalité, Rute se montre à la dernière boucle de la route.
Un premier hôtel, trois étoiles, se présente. Je m'enquiers du prix ; 30 euro la nuit avec le petit déjeuner. Ma décision est immédiatement prise ; ce sera mon « home » pour 2 nuits.
Le bilan de la journée est de 48,4 kms et +472 m. et -519 m. de dénivelé, sans tenir compte des errements et des traversées de ville.

 

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