| Date 25 avril 2009 | Espagne E 4 GR 7 | Etape : Carchelejo - Cambil |
Distance : 11,7 kms
Temps :
Dénivelé : de + 214 m à +271 m
C'est une petite journée de randonnée qui est au programme ; descendre un petit ru, puis en remonter un autre plus important jusqu'à Cambril. Bref, une promenade bucolique au programme du jour !
Le responsable de l'hébergement est là quand je quitte les lieux, et il me fait part de sa discussion de la veille avec la municipalité à propos du balisage.
Je pars après un arrêt dans un bar ouvert, où j'ai pu boire un café matutinal, presque 9 heures.
Ensuite, je vais jusqu'à l'usine de fabrication de saucisses, où je trouve le début du chemin du jour. Il suffit de descendre jusqu'à la nationale N-323, qui est à environ 3 kms.
Deux balises indiquent le chemin, quand, tout à coup, une balise avec une croix blanche et rouge indique que ce n'est pas le bon chemin. J'hésite, car je ne vois pas d'autre solution, d'après l'esquisse.
Je continue sur le même itinéraire pour constater, un peu plus loin, que c'est un agriculteur qui a placé, je suppose, cette balise pour éviter que l'on passe près de sa propriété.
Etonnant !
Si l 'on gêne, qu'on nous le dise, et l'on ira marcher ailleurs ! J'avais déjà remarqué cet état d'esprit du côté de Tarifa, quand seules les flèches indiquant Los Barrĺos avaient été enlevées.
Je continue le chemin pour arriver à la route N 323 qui, nouveauté, se trouve doublée d'une autoroute. Je sais que j'ai environ un peu plus d'un kilomètre à effectuer sur cette routeg avant de trouver un chemin sur la gauche qui me fera remonter la vallée du rĺo Guadalbullón.
Mais je ne trouve rien à l'endroit indiqué sur l'esquisseg du fait de la construction de l'autoroute.
Je poursuis sur la N 323 escomptant un passage particulier pour passer de l'autre côté de l'autoroute.
Finalement, après plus d'un kilomètre, c'est une sortie d'autoroute qui me permet de passer de l'autre côté, mais il n'y a aucun chemin qui me ramène à l'endroit du chemin.
Dois-je continuer, ou revenir sur mes pas pour trouver un passage dans la vallée du rĺo Guadalbullón ? Je commence à abhorrer les chemins dans les oliveraies, et ma décision est prise de marcher sereinement, sans la préoccupation du chemin à trouver.
Après consultation de ma carte IGN au 1/400 000e, je décide d'emprunter la route ce qui se traduit par plus d'une quinzaine de kilomètres en plus, et plus de dénivelé, que je ne compte plus.
C'est l'esprit tranquille que j'entame cet errement de 15 kms, et, pour la première fois, en utilisant mon baladeur. C'est aux airs d'opéra que je gravis le dénivelé à flanc de montagne, qui me conduit au village d'Arbuniel.
Au lieu de marcher dans une vallée, je déambule à flanc de montagne, avec une superbe vue sur les monts et vallées environnants. J'aperçois ainsi Cambil, ville de l'étape du jour. Je vois au loin les éoliennes qui m'ont bercé la nuit précédente. Le paysage, sous le soleil, est de toute beauté.
A Arnubiel, c'est fort gentiment qu'un entrepreneur du bâtiment m'offre de l'eau en bouteille plutôt que celle du robinet que je lui quémandais.
Après avoir bu un café dans une cafétéria, c'est d'un coeur léger que j'entreprends les 10 derniers kilomètres en direction de Cambil.

Arrivé au village, il me faut trouver un hébergement et une table, bonne de préférence.
Près de la mairie, je m'adresse à une dame qui m'indique un établissement ouvert, car celui du topo-guide est fermé ! Je m'apprête à sortir mon calepin pour qu'elle inscrive le nom de l'établissement qu'elle me recommande, quand un jeune homme de sa connaissance vient à passer. Elle lui demande de me conduire sur les 300 m., environ, pour me montrer l'endroit où se situe l'hostal.
Après une douche rapide, je descends pour manger. Pour la première fois depuis ce périple je demande le vin de la maison, et l'on me propose avec l'eau gazéifiée. C'est à un « menu del dia » traditionnel que j'ai droit.
Le repas est très copieux ; plat de crudités servi d'office, assiette de cochonnaille bien fournie, suivie de côtes de mouton/pommes de terre sautées, puis une tarte maison et, pour finir, un « café solo ». Je n'ai pas terminé la bouteille de vin rouge, mais c'était un très honnête vin à 11 degrés.
Au bilan de la journée, outre le fait d'avoir pu admirer un très vaste panorama, je vais pouvoir m'inscrire au club des « Audax », dont l'activité consiste à marcher rapidement sur route !
Après le repas, j'ai trouvé le début du chemin de l'étape de demain. En principe, je devrais pouvoir franchir le « Puerto de la Mata », à 1 656 m d'altitude, sans trop de difficulté, car l'itinéraire est également balisé pour les vététistes. C'est dans la descente vers Torres qu'il faudra être vigilant.
Je suis dans l'Espagne profonde, et le village de Torres, qui n'offre aucun intérêt, essaie de se faire beau.
Ce soir, la bière est à 1,20 € avec pour la première tournée, du jambon et du pain. Avec la deuxième tournée, c'est un morceau d'omelette chaude avec des pommes de terre qui m'a été servi. On prendrait vite l'habitude de ces petites friandises.
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