| Date 11 avril 2009 | Espagne E 4 GR 7 | Etape : Ronda - Ardales |
Distance : 35,3 kms
Temps : 11 h.30
Dénivelé : de + 647 m. à +744 m.
Après une journée de repos, c'est-à-dire sans porter le sac à dos, je repars pour la suite du périple sur les chemins andalous.
Parti à 7 heures de la Pension Rondasol située au centre de Ronda, je rejoins Ardales à 16 heures, plus précisément la Pension El Cruce ; 9 heures de marche non stop pour plus de 40 kms car les traversées des 2 gros bourgs et l'entrée d'Ardeles, ainsi que la sortie de Ronda et les dénivelés ne sont pas pris en compte.
C'est une superbe journée de randonnée dans un beau paysage avec des pieds en excellent état.
Le départ de l'hôtel a lieu par un magnifique clair de lune. C'est la pleine lune, et le jour ne se lève qu'à partir de 7 h30.
Première petite difficulté à la sortie de Ronda, une partie du chemin est barrée par une opération immobilière qui semble même être en panne.
J'arrive néanmoins à la route nationale, que je dois traverser une fois avant de la suivre dans la boucle suivante. Puis le GR7 - E4 suit une petite route goudronnée jusqu'au premier bourg, Arriate. Cette partie du parcours n'offre aucun intérêt car il suit la vallée d'un rio. Toute une partie de la plaine est mitée par des habitations.
Après les fêtes, je craignais de ne rencontrer personne à Arriate pour me renseigner, vu l'heure matinale de mon passage. Dans un premier bar ouvert où je bois un café, on m'indique la route à suivre pour retrouver le chemin. En sortie de la petite ville, je remarque un autre café où je me dirige pour avoir la confirmation du bon chemin. Le patron a bien tenté de m'expliquer l'itinéraire à suivre, mais il avait un accent effroyable, et je n'ai rien compris ! Alors, très gentiment, il a demandé à une personne de sortir avec moi pour me remettre sur le bon chemin. Il fallait tourner à droite 50 m. avant le bar.
En sortie d'Arriate, la route se transforme en une piste très agréable, bordée de chênes verts.
Sans difficulté, je traverse la voie ferrée sans voir de train, mais où il faut faire très attention pour prendre le bon chemin, à la croisée.
J'arrive ensuite à la route C-341, qui a changé de numéro entre temps ! Mais je sais que je suis dans la bonne direction entre la route nationale et un terrain militaire. Un chemin de terre longe la route, ce qui rend la marche plus agréable quand, tout à coup, c'est la surprise : une balise sur le chemin. Mais quelques centaines de mètres plus loin, le sentier est barré par le golf de Ronda, et il faut escalader et descendre un talus abrupt pour rejoindre la route.
Ensuite, il faut marcher sur la route pendant un peu plus de 3 kms, environ, avant de retrouver une piste. C'est un chemin en balcon qui surplombe un très large panorama. D'agréables parfums titillent mes narines ; essentiellement les odeurs de l'aubépine en fleurs. Au milieu de toutes ces senteurs, tout à coup, ce sont les flaveurs d'un élevage de cochons qui viennent détruire momentanément ces moments mémorables.
Après des prairies hégergeant des chênes verts, ce sont maintenant des espaces ouverts avec des cultures et des oliveraies. Sur la fin du parcours, il y aurait aussi des arbres fruitiers.
En contrebas de ce chemin, j'aperçois la ville de Cuevas del Becerros.
Plus loin, c'est un homme qui est sur le chemin. Il me montre son sac qui contient des asperges sauvages. Il me dit avoir travaillé 6 ans en Suisse dans une scierie.
Près du lieu-dit Ventas, c'est un troupeau de mouton que je croise avec quelques difficultés. Le berger ne se montre pas très coopératif, malgré ma marche très ralentie sur un côté du chemin.
A 500 m. avant Serrato, je fais signe à un vététiste de s'arrêter afin de me confirmer que j'étais bien sur le bon chemin. Ce vététiste était un belge qui me confirme que le village était situé après la courbe du chemin. Il avait un GPS pour suivre sa route sur des cartes espagnoles qu'il avait chargées sur sa machine. J'ai pensé qu'un GPS ne me servirait à rien si je n'avais pas toutes les coordonnées des points de changement de direction.
Je traverse Serrato en ne demandant que 2 fois ma route.
C'est ensuite un dénivelé positif de presque 350 m., dont une petite partie à effectuer sur la route. C'est à ce moment que quelques gouttes de pluie m'ont fait mettre mon sur sac, à toutes fins utiles. Il y a bien eu quelques nuages très noirs, mais pas d'averse.
Les 30 derniers mètres de dénivelé avaient un très fort pourcentage, et j'ai bien apprécié 'aide des bâtons.
Arrivé au haut de la côte, j'ai eu une vue époustouflante sur tout l'alentour, à des dizaines de kilomètres à la ronde.
C'est alors un très joli chemin, bordé de fleurs de toutes les couleurs. Un enchantement que cette longue descente sur Ardales avec des champs de céréales, des oliveraies et des abricotiers, me semble-t-il. L'air est parfumé de mille odeurs, et ce ne sont pas les quelques manifestations de faim de mon estomac qui m'auraient fait perdre un instant de cet moment inoubliable ! En plus, pour ma plus grande satisfaction, il y a un balisage presque correct depuis le début de la descente !
Je mange dès mon arrivée car c'est un peu l'heure limite pour être servi. Ensuite, comme à l'ordinaire, douche et visite du bourg. C'est un vrai « pueblo blanca », tout en montée très pentue, et aux rues très étroites.

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