| Date 4 avril 2009 | Espagne E 4 GR 7 | Etape : Puerto Ojén - Los Barrios |
Distance : 19 kms
Temps : 5 h.30
Dénivelé : de -238 m. à +17 m.
Je me suis couché avec le soleil, mais le début de la nuit fut un peu angoissant.
En effet, j'avais planté ma tente sur le parcours de broutage d'un troupeau de vaches que je n'avais pas vu. Je pensais qu'il n'y avait pas d'animaux, du fait qu'une partie de la clôture sur la piste n'existait plus à cause de travaux de construction d'un oléoduc gazier.
Bref, à un moment de la nuit j'ai été réveillé par les cris d'angoisse de l'herbe qui se fait cueillir par la langue râpeuse de la vache.
Tout à coup, j'ai vu se profiler en ombre chinoise sur la toile de la tente, la corne puis la tête d'une vache. Elle venait prendre connaissance de cet objet inconnu d'elle. Une tente !
Le troupeau est passé une seconde fois au cours de la nuit. Il s'est même arrêté un certain temps. J'entendais le souffle et la déglutition des animaux.
Sur le matin, j'ai eu un peu froid. Il faut avouer que mon duvet n'est pas suffisant pour des températures nocturnes aussi basses.
Après une grasse matinée, je me suis levé à 8 heures, escomptant un soleil plus matinal pour sécher ma tente.

L'étape, facile, s'est présentée sous les meilleurs auspices. De la descente, et étape courte !
A quelques kilomètres a commencé la « galère ». Il fallait emprunter un sentier sur la droite, sentier que je ne voyais pas. N'étant pas sûr de l'endroit, j'ai continué la large piste.
Plus loin, en consultant ma carte, j'ai constaté que c'était bien ce sentier que je devais trouver, et j'ai fait demi-tour.
Ne voyant pas de sentier ni de balise, j'ai commencé à descendre selon l'orientation possible du chemin. Après des péripéties dans le maquis, plein d'épines, mais joli en cette saison, enfin j'ai découvert une première balise. Sauvé, pensais-je !
Par la suite, je me suis fourvoyé dans un bourbier sans fin. Jusqu'à ce que j'aperçoive, par hasard, une autre balise. Le sentier était de nouveau trouvé, et ,de temps à autre des kermes me confirmaient le bon chemin.
Arrivé au rio, j'ai voulu consulter ma carte pour connaitre la suite du parcours. Je me souvenais que je devais longer le rio et ensuite le traverser. Mais ma carte et sa pochette devaient être pendues à une ronce au cours de la descente.
Je me fiai à mes souvenirs et continuai à suivre le rio, quand tout à coup le chemin était bien barré intentionnellement avec des sommiers à ressort.
Je n'avais plus qu'une solution, rejoindre la piste qui se trouvait au dessus de moi, à 400 m environ.
Le parcours se trouvait donc rallongé de plus de 4 kilomètres de route goudronnée.
Quelle ne fut pas ma surprise, en suivant cette route, de voir qu'elle était doublée d'une autoroute qui ne figurait pas sur la carte perdue. La perte de ma carte a été un bienfait, car je ne sais comment, sur place, s'effectue la traversée de l'autoroute. De plus, j'ai remarqué 2 balises qui devaient correspondre au chemin du lendemain.
En plus du balisage quasi inexistant, des flèches enlevées très proprement en dévissant les vis et en les remettant après avoir retirer la flèche, les cartes ne sont pas à jour !
Arrivé à Los Barrios à 13 h.26, le ticket de la carte bancaire de l'hôtel en fait foi.
Les 3 restaurants étaient fermés, alors, ne voulant pas manger des tapas dans un bar, j'ai fait un pique-nique dans la chambre.
Le supermarché est fermé les 9 et 10 avril, preuve supplémentaire que Pâques est une fête fort importante en Espagne.
Dans l'église, j'ai assisté au portage de 2 chars, l'un représentant Le Christ avec un âne et un palmier, l'autre correspondant à Marie entourée de cierges.
Dans une partie de la bourgade sont disposées des barrières en prévision d'un lâcher de taureaux.
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